Parfois, je ne sais pas quoi penser.
Il est bientôt 19h, j’arrive à Marseille, et me dirige vers la Porte D’Aix pour prendre mon bus pour Aix-en-provence. Malheureusement, je n’ai pas de monnaie pour payer le bus, alors je m’engage dans la recherche d’un distributeur. Celui-ci se trouve loin, trés loin, mon gros sac sous le bras, et je m’enfonce dans quelques ruelles et avant de pouvoir retirer.
Sur le retour vers le bus, un jeune m’interpelle :
« Hé, t’as pas une clope ? Non ? T’as pas l’heure alors ? »
Là un autre arrive sur ma gauche, me choppe le bras et met sa jambe devant la mienne, comme une prise de judo (je crois) :
« Tu vois ici, pour se faire respecter, on fais comme ça, comme ça »
Il insiste de plus en plus, force avec sa jambe et sur mon bras :
« Tu vois, pour le respect, pour se faire respecter, comme ça »
Et il me lâche, je fais comme si je n’avais pas compris sa blague, et je fais un pas ou deux, pressé.
« Hé ! Tiens »
Je me retourne. Il me tendait le bras, mon portable était dans sa main. Je le prend, le remercie et repars, pressé. Plus loin, j’entend l’autre crier :
« T’as vu, on est cool, on cherche pas la merde ! Ein ! »
Et je vais attendre mon bus, avant de rentrer dans ma chambre universitaire à Aix. Dans le bus, je me dis que parfois, je ne sais pas quoi penser.